LES LIGURES DU VIVARAIS

Les Ligures sont un ensemble de populations protohistoriques se confondant à une certaine période avec les Ibères et Aquitains.

cliché:Baptistine

 Leur apparition en Europe se situa possiblement il y a environ 4.500 ans, mais sans certitude, ou en l'état par absence d'éléments probants.

les Ligures étaient selon Caton : « rudes, dont la pensée et le rêve se bornaient chez eux à l'espérance et à la joie du pain quotidien».
«Ils animaient par des Esprits ou des Génies les formes de la nature qui les entourait, sources et lacs, fleuves et montagnes, et la carte physique des pays Ligures était à l'image de leur panthéon. » L'on a conservé d'eux des noms géographiques (toponymes).
Les Grecs nommaient Λιγυες Ligues ou Lygies ( « haut perché » ) les Ligures qu’ils rencontrèrent lors de leur établissement en basse vallée du Rhône.
C’est cette langue qu’avec le grec et le latin, a servi à former ce qu’on a nommé plus tard la LANGUE D'OC.
Le nom ligure le plus digne d’être signalé, c’est celui qui concerne le roi de nos montagnes, la cime orgueilleuse que nos paysans ont de tout temps vénérée presque à l’égal d’un dieu : le MEZENC. Mézenc est un nom ligure. C’est le nom d’un roi ligure dont les Romains avaient censuré le souvenir. VIRGILE a conservé sa mémoire dans l’ENEÏDE. Il en fait un prince d’Etrurie allié de Turnus. Banni par ses sujets, il est mis à mort par Enié.

LES VESTIGES

Les Ligures sont des artisans tenaces de ces dolmens géants qui font encore l’admiration de tous. Ils ont érigé les menhirs, édifié les tumulus, aligné les cromlechs et les allées couvertes, bâti les CHIBOTTES dont la vallée du Puy conserve encore tant de vestiges. Si le Velay ne possède pas ou presque pas de dolmens, il nous présente par contre un nombre innombrable de menhirs. On sait quelle est la différence entre le menhir et le dolmen. Le premier est formé d’une grande pierre, profondément fichée dans le sol. Le second est constitué par plusieurs quartiers de roc, dont l’un est posé comme un couvercle au dessus de la petite chambre .

LES CHEMINS

Pour faire communiquer entre eux leurs oppida ou castella, leurs lieux de marchés, leurs sanctuaires, leurs bourgs, les Ligures du Velay avaient créé sinon des routes, du moins des pistes. Ces pistes n’étaient point pavées. Tant que les Phocéens ne vinrent les rendre praticables, elles restèrent un peu primitives et manquèrent de confortable. Elles n’en rendirent pas moins de réels services et quelques unes sont encore utilisées dans nos montagnes, la Draïo par exemple.
une chibottecliché:artethistoire
De toutes ces pistes anciennes, trois ont survécu jusqu’à notre époque : ce sont: 1) la Draïo du Mézenc, elle arrive du Vivarais, au pied du Mézenc, passe sur le flanc de l’Alambre où l’on voit comme une chibotte effondrée, effleure des ruines imposantes jonchant le sol à l’orée d’un bois de fayards, entre l’Alambre et le suc d’Aiglet, près de Maisonneuve, laisse à gauche la croix de la Plonge, atteint la côte 1378, le suc d’Aiglet, la ferme de la Peyre et la Coufours, Chaudeyrac et la lac de St Front, la Rochette, Sioulac, le Cros de Monroy, le Single, Monvert et la Fontaine Parlante. 2) la Vio Marchadeyro et 3) la Vio Cayreso.

Ces quelques notes sont empruntées à l’ouvrage publié en 1923 par M. Albert Boudon Lashermes, docteur en droit, et, intitulé : “Le Vieux Puy – Les Origines de la Cité d’Anis” (des origines à la Conquête Romaine.)